Accrochez vos ceintures, on tourne la clé de la machine à remonter le temps. Direction ? L’année 1982 pour savoir avec quoi on s’amusait à cette époque. Petit tour d’horizon des jeux qui rythmaient la vie des gens cette année-là.

Alors que les radios françaises demandaient à leurs auditeurs de faire c’qui leur plait et que Toto dévoilait son désormais mythique Africa, de nouvelles passions arrivaient en France : les « jeux électroniques ». Une nouvelle façon de s’amuser dont on parle comme les « remplaçants du matériel de jeu traditionnel » avec lesquels s’amusent les grands et les petits. 1982, c’est un peu l’âge d’or des jeux vidéo d’arcade ainsi que la deuxième génération de consoles.

La révolution électronique

En comparant à l’année 2022, le catalogue de jeux proposés à l’époque est plus restreint qu’aujourd’hui; La technologie est encore à « ses débuts » et les entreprises qui sont présentes sur le secteur du jeu électronique sont souvent des constructeurs de bornes d’arcades.

Le début des années 80 a vu naître des titres qui sont devenus des classiques. Citons pour exemple, Pacman vendu à plus de 7 millions d’exemplaires avant d’être la star d’une chanson de William Leymergie.

En 82, le marché du jeu est inondé par de nouvelles machines et les microordinateurs font leurs premiers pas dans les foyers. Ils deviennent plus performants et permettent aux joueurs de profiter de leurs titres à domicile. Le meilleur exemple est l’ordinateur personnel Commodore 64 qui fait entrer les joueurs nouvelle dimension en leur permettant de devenir créateur à leur tour. Une plongée dans l’univers du jeu à la manière du premier film Tron qui sorti en salle cette même année.

Les grands noms

En 1982, le marché des jeux vidéos sur bornes représente près de 10 milliards de dollars (chiffre ajusté pour tenir compte de l’inflation) et autant pour les jeux à la maison. Des compagnies s’affrontent sur un marché en plein boom et de nouvelles consoles viennent s’ajouter à un marché encombré comme la ColecoVision et l’Atari 5200. On retrouve aussi des compagnies qui existent encore aujourd’hui aux côtés de noms oubliés du grand public

Ainsi, le futur géant nippon Nintendo est présent. Devant le succès des bornes arcades aux États-Unis, la firme japonaise avait fait le chois de s’implanter aux USA en 1981. Date à laquelle ils avaient demandé à un certain Shigeru Miyamoto de créer un jeu pensé pour le marché américain. Ce sera chose faite avec Donkey Kong qui restera, en 1982 (et encore aujourd’hui), un succès immense avec près de 100 millions de dollars de chiffres d’affaires en fin d’année. Ce sera aussi le moment retenu pour le lancement des célèbres Game & Watch. Des consoles de poches qui font rêver des enfants et préfigurent déjà les futures GameBoy et Switch. Malheureusement, le prix de vente est souvent inaccessible.

De l’autre, c’est Atari qui fait sa place. L’entreprise américaine domine le secteur des consoles grand public avec 80 % du marché. Malheureusement, cette année sera aussi celle de la sortie de E.T. -adapté du film – qui est considéré par beaucoup comme le pire jeu vidéo de l’histoire en raison de son gameplay complexe et de ses graphismes en deçà des standards de l’époque. Atari avait d’ailleurs décidé d’enterrer son jeu et a ouvert un cimetière dans le désert pour y entasser des centaines de cartouches.

Année charnière

Fin 1982, le marché du jeu vidéo est donc en plein boom. Une véritable bulle qui ne demande qu’à éclater. Ce sera le cas l’année suivante. Portée par une course aux baisses de prix, un catalogue trop important et la démocratisation des ordinateurs personnels, la crise du marché des consoles redessinera le jeu vidéo pour les années à venir.